c'est avec grand plaisir que nous vous avons accueilli très nombreux, vous étiez plus de 113 000 visiteurs !
Colorée, douce, scintillante, audacieuse, gourmande, fantaisiste et bien sûr culturelle,
nous en profitons pour vous souhaiter une très belle année 2025 !
Un début d'année douloureux avec l'incendie qui a ravagé le Manoir de Kernault...
Mais vos messages de soutien et de réconfort affluent chaque jour, ils nous donnent de l'espoir et
une immense énergie pour nous battre et reconstruire avec vous un nouveau Kernault.
Alors oui, vous nous manquez déjà, et plus que jamais nous sommes impatients
de vous retrouver au printemps et de vous présenter notre nouvelle saison culturelle.
Prenez date :
Réouverture de nos sites
le 26 avril 2025
Abbaye de Daoulas - Château de Kerjean - Manoir de Kernault - Abbaye du Relec - Domaine de Trévarez
Balades dans nos jardins remarquables, visites exaltantes, étonnantes, inspirantes, découverte de nouveaux événements... nous, on se projette déjà !
Hâte de vous retrouver, et une nouvelle fois, très belle année à vous !
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Découvrir l'histoire de l'abbaye
Né en Bourgogne en 1098, sous l'impulsion de Robert de Molesme et de Saint Bernard, l'idéal monastique cistercien se réclame de Saint Benoit de Nursie (480-507). Exigeante et rigoureuse, la règle de Saint Benoit se veut miséricordieuse et tempérée. Tous les moines d'occident lui obéissent et régulièrement, des réformateurs s'élèvent contre les trahisons dont elle est l'objet. Au XIème siècle, les fondateurs de Cîteaux refusent les compromis des moines bénédictins avec le monde et leur mépris pour le travail manuel. Naît alors le nouvel ordre cistercien, caractérisé par un mode d'organisation propre. Le monastère cistercien est conÁu comme une cité idéale. Chaque abbaye se doit d'être économiquement autosuffisante. Chacune d'elle jouit d'une grande autonomie dans la gestion de la vie quotidienne, dans le respect de la charte de l'Ordre. L'architecture, les aménagements et l'organisation spatiale de toute abbaye cistercienne répondent avant tout aux besoins d'une communauté contemplative qui vit du travail de ses mains.
Abati Ar Releg, de 1132 à la révolution française...
L'an 1132 serait la date de fondation de l'abbaye du Relec par des moines cisterciens venus du monastère de Bégard (Côtes d'Armor). En ce début de siècle, une dizaine de "filles" de Cîteaux naît en Bretagne. Le site du Relec est un fond de vallée. Les ressources nécessaires à la vie y abondent : eau, bois, landes , affleurements de schistes et granit. Il se situe à l'écart des centres urbains, dans une région peu peuplée où subsistent de vastes espaces à défricher. L'abbaye du Relec est donc sise dans un lieu favorable à l'application de l'idéal cistercien. Le Relec prend rapidement son essor. Pendant trois siècles, l'abbaye prospère. Les moines s'adonnent à l'édification d'un monastère répondant aux principes bernardins, à savoir la prière, l'étude et le savoir, les travaux de la vie quotidienne, la mise en valeur des terres, l'exploitation énergétique et agricole de la ressource en eau. Ces moines défricheurs appliquent un mode de tenure de leur patrimoine foncier qui assure la prospérité du domaine et attire de nombreux paysans.
Ce mode original de gestion, la Quévaise, rompt avec l'organisation féodale classique - Les caractéristiques de ce contrat ont largement marqué les paysages et les mentalités de cette région, empreintes encore décelables aujourd'hui. Les possessions de l'abbaye s'étendent rapidement au delà des communes proches du monastère, dans les trois évêchés du Trégor, du Léon et de Cornouaille. Ces surfaces défrichées, cultivées et pâturées, se répartissent en quatre membres dont chacun forme une seigneurie de laquelle dépendent différentes métairies et possessions. Si les moines du Relec vivent pendant un temps selon la doctrine cistercienne, ils s'en écartent peu à peu. La puissance du Relec s'affirme lorsqu'en 1498, la duchesse Anne autorise les moines à posséder quatre poteaux de justice. A ce pouvoir politique s'adjoignent rapidement des privilèges économiques (foires, marchés, droit de billots, ...). Cette puissance économique et politique n'épargne pas le monastère du Relec des luttes de pouvoir. Le XIV ème marque à la fois l'apogée du rayonnement économique et socioculturel du Relec et le début d'un déclin progressif de la communauté. Guerres, maladies, famines, ... puis instauration au XVI ème du système de la commende nuisent à l'épanouissement de l'ordre cistercien au Relec. Et si l'abbaye connaît deux grandes phases de restauration à la fin du XVII ème et au cours du XVIII ème, les moines du Relec ne survivent pas à la Révolution.
Aujourd'hui, l'église abbatiale, les ruines des bâtiments claustraux, les moulins, la sacristie, le manoir abbatial, les jardins entourés de larges douves, les fontaines, les étangs,... témoignent encore de ces siècles de vie cistercienne au Relec.
Six siècles de présence cistercienne au Relec ont fortement marqué l'espace des Monts d'Arrée, les paysages comme les comportements. L'héritage patrimonial légué par cette communauté monastique, vaste et pluriel, nécessite encore de longs travaux de recherche et de mise en valeur, afin d'en transmettre toute la richesse aux générations futures.
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